Vidéo : Notre démocratie est-elle si fragile ?
L'actualité rattrape les Journées de l'UCLy ! En avril, notre université a accueilli une table-ronde consacrée à la fragilité de la démocratie. Si nous avions déjà l'impression d'une crise politique permanente... Celle-ci semble s'être accélérée ces dernières semaines. Découvrez en vidéo l'analyse de nos invités, pour mieux comprendre le tourbillon politique qui saisit la France.
Actualité de l'école Vulnérabilités Journées de l'UCLy
mis à jour le 24 octobre 2024
UCLy
« La crise, c’est l’acmé d’un processus, un moment critique » observe Georges Képénékian. Nous voilà donc en plein dedans ! Mais il ne faudrait pas retirer son contexte à la pensée de l’ancien maire de Lyon, qui poursuit : « Cela peut basculer vers quelque chose qui est du renouveau, ou la fin du processus en cours
« Les symptômes que je vois, c’est évidemment une remise en cause de la gouvernance, une crise de confiance » note Marjolaine Monot-Fouletier. Mais ce doute politique ne s’arrête pas à une remise en cause du monde politique, note la Professeure de l’UCLy en Droit Public. Les citoyens ressentent une inquiétude plus fondamentale et personnelle: « C’est aussi une crise de reconnaissance, ceux qui sont ‘en bas’ sont dans une crise de reconnaissance forte, qui engendre une crise de l’individualisme. »
On retrouve donc le thème qui a traversé les Journées de l’UCLy : la nécessité d'une recherche collective de l'espérance, plutôt que l’abandon au fatalisme individuel.
Faire de la démocratie une fin
Pour éviter la fin de la démocratie, Jean-Christophe Fromantin prône…Une démocratie de la fin ! Le maire de Neuilly observe l’émergence d’un monde politique polarisé, aiguillonné par des « passions collectives » qui dominent l’une après l’autre au gré des actualités les plus porteuses. « Chacun a son fond de commerce » observe-t-il. « La sécurité pour l’un, la dette pour l’autre, l’écologie pour un troisième… Cela créée un débat sur des modalités plutôt que sur la fin. »
Une chose est certaine selon Georges Képénékian, les français ne se désintéressent pas de la politique ou de la démocratie. « Les gens ne viennent pas voter car ils ne comprennent plus à quoi peut servir un bulletin de vote, mais en même temps les débats à la télé sont suivis par des millions de personnes. »
Pour envisager une sortie à cette crise démocratique, deux mots reviennent chez les trois participants de la table ronde : « transparence » et « confiance ». Deux notions intimement liées. Il faut « changer de comportement » en politique pour Georges Képénékian, « ramener du local » pour Jean-Christophe Fromantin et « remplacer la communication par l’explication » pour Marjolaine Monot-Fouletier. Mais attention, cette évolution prendra du temps : « N’imaginez pas un instant que les problèmes auxquels nous sommes confrontés vont se résoudre en deux jours » avertit la professeure de l’UCLy.
Un message nécessaire, mais bien difficile à entendre en période électorale…
Retour sur les Journées de l'UCLy
Comment est-ce que notre société raconte-t-elle sa propre fin ? Sur fond de changement climatique, de crises géopolitiques et économiques, et face à la crainte d’une « perte des valeurs », Nathalie Dompnier (Présidente de l’Université Lumière Lyon 2 et professeure de sciences politiques) et Pierre Dockès (spécialiste d’économie politique et de l’Histoire de la pensée économique) discutaient lors des Journées de l’UCLy de la manière dont l’effondrement est raconté dans nos sociétés. Découvrez notre retour en vidéo.
A quelques semaines des Jeux Olympiques de Paris, l’ancien nageur Alain Bernard, double champion et quadruple médaillé olympique, participait aux Journées de l’UCLy pour apporter sa vision sur la question des vulnérabilités. En dialogue avec Quentin Vieira, étudiant de l’UCLy et membre de l’équipe de France de para-natation, il a apporté ses éclairages sur la discipline et les challenges de la vie de sportif de haut niveau. Retrouvez leurs témoignages en vidéo.